La transaction Colfridis-Distrilog-WDP : la réflexion « orientée solution » mise en pratique
Que faire lorsqu’un client de longue date vous approche avec un problème spécifique ? Vous cherchez ensemble une solution gagnant-gagnant. Et c’est exactement ce à quoi a abouti le deal Colfridis. Une transaction dans laquelle WDP a joué un rôle crucial. Comment ? Kristof De Witte, General Manager BeLux et France chez WDP, nous en dit plus sur le projet.
Kristof, comment cette transaction s’est-elle réalisée ?
Un jour, WDP a reçu un coup de fil de Distrilog, un client de longue date. Colfridis, un autre client, venait d’être placé sur le marché et Distrilog était plus qu’intéressé par une reprise. Seul problème : le prix. Colfridis était propriétaire de ses bâtiments, et ceux-ci constituaient le plus gros du prix d’achat. De quoi refroidir Distrilog qui, du reste, s’intéressait uniquement à une reprise des activités opérationnelles de Colfridis et non à ses biens immobiliers. Quand ils nous ont appelés, la solution gagnant-gagnant à cette situation s’est d’emblée imposée à nous.
À quoi ressemblait donc cette solution win-win ?
Chez WDP, nous pratiquons la devise « Warehouses with brains ». Nous ne louons pas seulement des bâtiments, nous cherchons aussi des solutions pour notre clientèle. Or, dans ce cas spécifique, notre solution a profité à deux de nos clients mais aussi à notre entreprise. Colfridis voulait vendre. En rachetant ses activités opérationnelles, Distrilog a renforcé son offre en logistique du froid et pharmaceutique. Quant à nous, nous avons élargi notre portefeuille avec trois sites d’un total de 35 000 m² et représentant une valeur de 22 millions d’euros. Des immeubles implantés sur un site de premier choix, ce qui nous a permis de renforcer notre position sur le terrain industriel de Londerzeel.
S’agissait-il d’un deal simple ?
Tout s’est plutôt bien passé, étant donné que les parties à la négociation n’étaient pas des inconnus. Mais une reprise de société est toujours un peu plus complexe que l’acquisition de biens immobiliers. Nous avons bénéficié de l’assistance de Deloitte et de notre partenaire juridique Eubelius. Colfridis a fait appel à Ernst & Young. Dans un cas pareil, la confidentialité constitue toujours le plus grand défi. Il s’agit de rester hors du radar jusqu’à ce que l’accord soit bouclé. Heureusement, la transaction a été conclue en septembre 2016.
Techniquement, WDP a racheté la société immobilière de Colfridis, à l’actif de laquelle figuraient les bâtiments. Distrilog a repris la société opérationnelle de Colfridis, qui regroupait toutes les activités. Étant donné que ces deux sociétés se trouvaient à l’origine entre les mêmes mains, l’élaboration d’accords « inter-entreprises » s’est avérée la tâche la plus ardue. Distrilog continuera à exploiter l’ensemble des activités opérationnelles reprises à Colfridis dans les centres de distribution d’origine.
Impressionnant. Y a‑t-il d’autres projets semblables dans le pipeline ?
En vérité, le contact de prestataires de services ou d’utilisateurs finaux pour la conclusion de contrats de vente et de cession-bail est une stratégie assez courante chez WDP. Cette formule nous permet de développer notre domaine d’excellence, l’immobilier. Quant à nos clients, ils peuvent se concentrer sur leur cœur de métier, sans passer par de lourds investissements immobiliers.
Un projet qui nous occupe actuellement est celui de Neovia Logistics. Cette société possédait sur le terrain industriel de Schoonmansveld à Puurs un bien de 34 000 m² sur environ 8 hectares, une surface bien trop grande pour leurs activités. Ils nous ont vendu leur bien et en louent à présent 15 000 m². Nous souhaitons redévelopper les autres magasins (environ 20 000 m², ndlr.), ainsi que le grand terrain environnant. Cela nous permettra de pénétrer de nouveaux marchés potentiels et d’assurer la location par le biais de nos canaux. Nous avons toute confiance en l’avenir de ce site, qui se trouve au carrefour de l’A12 et de la N16. Un site de premier choix, donc, en plein milieu du triangle d’or Bruxelles-Anvers-Gand.